​ASSOCIATION DU THÉÂTRE POPULAIRE D'UZÈS ET DE L'UZEGE
Crédits photos : Yoyo Gonthier
Jeudi 7 février 20h15
Uzès
Ancien Évêché
Nous qui habitons vos ruines
Compagnie Interstices
À partir de 14 ans
durée 1h45
Vivre une vie juste dans un monde injuste ?
Thésard sur la pensée utopiste de Charles Fourier, Antoine a sa vie toute tracée : achever sa thèse, acheter un deux pièces à crédit avec Vincent qui partage sa vie depuis huit ans, enseigner la passion utopiste devant des parterres d’étudiants résignés…
Et soudain, tout bascule. Le masque se fend. Comme une évidence : il faut agir, se jeter dans le vide. Changer de vie ! Acheter un camion et partir.
Arrivé dans un coin perdu de Lozère, « le frigo », il rejoint la communauté qui vit et travaille ensemble. Onze adultes cultivent pour se nourrir, se réunissent pour résoudre les problèmes collectifs et individuels, partagent leurs questionnements existentiels.
Antoine, l’intellectuel vit enfin en adéquation avec ses valeurs mais tout n’est pas si facile… Le village utopiste a ses limites ! Reste à trouver des solutions pour une société plus juste. Ce spectacle nous invite à en trouver. Ensemble.
Une enquête d’après Charles Fourier
Texte et dramaturgie Barbara Métais-Chastanier
Conception et mise en scène Marie Lamachère
Jeu Michaël Hallouin, Laurélie Riffault, Damien Valero
Scénographie (espace scénique) Delphine Brouard
Conception et construction de l’espace du camion Sophie Arlotto et Yann Marie (Le Hangar’O’Gorilles)
Création lumières Franck Besson
Construction décor Jean-Paul Dewynter
Production // Interstices
Coproduction Scènes croisées de Lozère, scène conventionnée - Artistes associés ; Théâtre du Beauvaisis, scène nationale de l’Oise en préfiguration - Artistes associés ; Saisons du Lodévois et Larzac ; Théâtre Le Périscope, Nîmes ; Théâtre Jean Vilar, Montpellier ; Sept Collines, scène conventionnée de Tulle
Soutiens Ministère de la Culture (compagnonnage DGCA et conventionnement Drac Occitanie Pyrénées-Méditerranée), Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée, Ville de Montpellier
Critiques rédigées par les élèves de Première ES1
du lycée Charles Gide d'Uzès
Classe de Madame Bellone
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Nous qui habitons vos ruines
La compagnie Interstices est venue jouer la pièce, Nous qui habitons vos ruines, à l’ATP d’Uzès. Cette pièce, à travers trois personnages, nous raconte la vie en communauté et nous montre la perception d’une personne qui trouve que c’est inutile. Grâce à un an de voyage en Lozère, les acteurs ont pu s’imprégner de la vie en communauté. Pour une pièce du XXIème siècle, les décors sont simples avec seulement trois éléments de décor.
J’ai bien aimé la réflexion que nous procure cette pièce sur notre monde et sur ce que l’on pourrait changer juste avec nos mains. En effet, à travers des questions posées directement aux spectateurs, elles nous montrent que l’on a plus ou moins les mêmes habitudes. De plus, chaque message passé au spectateur est accompagné d’une touche d’humour qui m’a fait beaucoup rire. Ce qui m’a plu aussi c’est que chaque acteur incarne plusieurs personnages et ces changements de rôles sont très visibles donc on ne se perd pas. Enfin la pièce était dynamique et philosophique. Dynamique car les acteurs sont très souvent en mouvement, il y a des dessins qui complètent le décor et qui sont dessinés pendant que les acteurs jouent. Philosophique sur l’aspect moral de la pièce.
En revanche, ce qui m’a un peu moins plu c’est que par moment des personnages ne sont plus présents sur scène pendant de longues minutes.
Dans la globalité j’ai beaucoup aimé cette pièce et je la recommande à des personnes qui veulent passer une soirée pour s’amuser tout en ayant une réflexion sur notre monde. Enfin les acteurs sont très sympathiques.
JOSSET Maxence 1èreS1
La pièce de théâtre Nous qui habitons vos ruines jouée le 07 Février 2019 par la compagnie Interstice se composait de trois acteurs jouant plusieurs personnages à l’aide de quelques accessoires, perruques, lunettes. Cette pièce évoque le thème de la vie en collectivité à notre époque. L’auteur fait ressortir ce thème à travers l’histoire du protagoniste, professeur de philosophie à Paris qui vit avec son compagnon. Le protagoniste a fait sa thèse sur le philosophe Charles Fourier qui évoque le socialisme utopique. Il veut donc suivre la pensée de Fourier et décide de quitter Paris pour la Lozère et se retrouve au « Frigo ». Durant son voyage au « Frigo », il rencontre une petite communauté qui vit seulement de ses propres récoltes. Je trouve que cette pièce est un grand moment de réflexion car elle provoque une réflexion sur soi mais également au niveau du monde qui nous entoure et de l’impact que nous, humains, avons sur la planète.
La pièce donne un rendu vraiment réaliste grâce à la mise en scène, jeu de lumière, son, dessins, éléments sur la scène, et permet aux spectateurs de se plonger dans la pièce.
Cette pièce de théâtre m’a plu car je l’ai trouvé intéressante grâce au sujet sur lequel je trouve bon de se pencher. Elle est également amusante grâce à son ton humoristique.
Coline GILLES
Pièce intrigante présentée dans un petit théâtre de province de la ville ducale d’Uzès lors d’une soirée hivernale de février.
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Nous qui habitons vos ruines est une pièce de théâtre utopique d’1h45 minutes. Elle est fondée sur un questionnement : comment vivre une vie juste dans un monde injuste ? Cette réflexion sera le fil rouge de la pièce. Celle-ci débute par 10 min de questions sur divers sujets de société. Ces questions vont donner le ton pour la suite. Elle évoquera ainsi la vie de trois jeunes adultes, Antoine, Vincent et Alouna. Le premier, Antoine, un doctorant en philosophie, a fondé sa thèse sur l’étude de Charles Fourier et de l’attraction passionnelle. La seconde, Alouna, est une jeune femme vivant en Lozère à l’écart du reste du monde. Il reste Vincent, l’ancien compagnon d’Antoine. Cette pièce nous est contemporaine.
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Le spectacle met donc en scène Antoine, étudiant en philosophie qui décide de tout abandonner pour suivre les préceptes de Charles Fourier. Lors de son périple, il va faire des rencontres avec divers personnages partageant les mêmes valeurs. Il va ainsi réussir à se reconstruire et à apprendre à s’aimer. Antoine essaiera de renouer des liens avec son père mais sans succès. A la fin de la représentation, le couple d’Antoine et Vincent se reformera. Alouna aura un enfant avec Antoine et continuera à entretenir la demeure familiale. L’histoire est racontée sous la forme d’une fable à travers une alternance de questions et de dialogues.
L’homosexualité des personnages nuit à l’histoire en frôlant la vulgarité. En effet, la multitude de clichés sur l’homosexualité alourdit le spectacle sans rien apporter en retour. La mise en scène et les décors sont néanmoins très intéressants. Très dynamiques, ils permettent de faire rapidement varier le cadre spatio-temporel. Les prouesses en gymnastique d’Antoine participent de cette dynamique tout en apportant une note de légèreté.
Pièce accrocheuse mais peu subtile elle est néanmoins à aller voir si l’on croit que notre modèle économique n’est pas perfectible.
Simon Clénet, 1ère ES1
L’être humain est-il un succès évolutif ? Qu’avons-nous choisi, vraiment ? Est-il viable de vivre détaché de la société de consommation ? La compagnie //Interstices nous captive pendant une heure et demie dans sa pièce Nous qui habitons vos ruines dans laquelle les trois personnages Vincent, Antoine et Alouna interagissent en abordant les facettes de la vie en communauté.
Le décor métallisé de la pièce est minimaliste et se densifie peu à peu au fil de la pièce par des dessins au sol et sur des plans verticaux plastifiés, il permet aux acteurs de se déplacer librement et d’occuper grandement l’espace. Sauter, danser, grimper, crier, s’exhiber…Être humain. Les trois acteurs se rapprochent du spectateur si bien par leurs tenues banales et par leurs différences que par leurs questionnements égaux aux nôtres : y a-t-il un seul chemin à suivre pour « bien vivre » ?... La mise en scène de la pièce laisse part à peu d’artifices. De longs moments de silence contrastent avec d’autres retentissants. Dans une grande simplicité, les acteurs arrivent à nous émouvoir et nous interroger sur nous-mêmes, sur notre avenir.
Ces trois personnages aux modes de vie et idéologie distincts évoluent ensemble. Antoine, après douze ans d’études, quitte Paris et part en Lozère pour fabriquer du miel, à trente ans passés, il fait sa crise d’adolescent. Guidé par le philosophe français Charles Fourier, figure du « socialisme critico-utopique », il cherche à se détacher du moule familial cartésien. Ce personnage reflète le désir de tout humain de créer de ses propres mains, produire. L’humain est freiné dans ses envies par la peur, « se risquer à vivre réellement ça serait accepter de tout perdre ». Antoine et Vincent vivent ensemble, la pièce traite ainsi la question actuelle de l’adoption chez les couples homosexuels. Dans la pièce, différents points de vue se font face et ces contradictions rapprochent celle-ci de la réalité. Le père d’Alouna dont les propos et l’attitude caricaturée prônent l’utopie rurale s’oppose à celui d’Antoine qui caractérise l’utopie urbaine. Par le biais du personnage d’Alouna que rejoint Antoine, nous découvrons une vie décalée et recluse dans un univers naturel entre yourtes et peaux de bêtes, une vie détachée de la capitale qui cherche à nous rendre dépendants. Est-il possible de vivre sans argent, qu’avec de l’amour ? Faut-il opter pour une conscience collective ? La compagnie //Interstices répond à ces questions avec humour et met en relief les questions de chaque humain dans notre société. Laissez-vous prendre par le jeu de ces trois acteurs et plongez en vous-même.
Ce désir des acteurs de nous remettre en question, de nous interroger sans cesse m’a beaucoup plu, m’a fait du bien. Cette pièce vivante regorge d’émotions, elle vous fait sourire voire rire et est profondément sensible. Elle s’ancre avec beaucoup de justesse dans notre société et en reflète les différents aspects. Je ne peux que vous recommander ce moment de prise de hauteur sur la vie et sur ce qui nous entoure.
Anouk L’HOSTIS, 1ère S1.
Laure-Anne BLUTEAU 1S1.
Critique de théâtre
Le jeudi 7 février 2019, à la salle de l’Ancien Évêché à Uzès, s’est déroulée la pièce de théâtre Nous qui habitons vos ruines. Écrite par Barbara Métais-Chastanier, mise en scène par Marie Lamachère, et interprétée par trois comédiens de la Compagnie Interstices, cette pièce aborde principalement le thème de la vie en collectivité et pousse son spectateur à se questionner sur les divers aspects/moeurs de la société dans laquelle il vit. La pièce s’adresse à un public varié bien qu’il faille tout de même avoir quelques connaissances sur la société actuelle.
Dans cette pièce, nous faisons la connaissance d’Antoine, un enseignant en philosophie passionné par l’homme qu’est Charles Fourier sur lequel il rédige une thèse. Cet homme utopiste entretient une relation amoureuse avec Vincent, second personnage de la pièce. Un beau jour, Antoine décide de changer de vie et part s’installer en Lozère, dans le « frigo », une communauté de 11 personnes qui vivent, travaillent et partagent leurs idées ensemble.
Le mouvement quasiment constant des comédiens et l’énumération d’idées, de faits et de questionnements sur la société au début de la pièce rendent le spectacle dynamique. La séparation très claire des actes en 5 interstices permet au spectateur de se repérer dans le déroulement de la pièce et appuie encore le côté dynamique du spectacle. Le décor adopté est très sobre : une simple « cage » symbolisant divers lieux, faite de métal et de verre et une imposante branche d’un arbre quelconque. Je trouve plutôt originale la mise en scène adoptée pour le décor : le fait que les acteurs écrivent sur les vitres permet au cadre d’évoluer avec le spectacle. Malgré cela, certains éléments de mise en scène restent « flous » comme l’écriture à même le sol ou encore l’utilisation en abondance de fumée qui, à mon avis n’ont pas vraiment d’utilité pour la compréhension de la pièce.
J’ai, pour ma part plutôt apprécié la pièce. Elle propose un thème qui n’est pas souvent traité mais tout de même intéressant et amène le spectateur à se questionner sur ce qui est essentiel ou non au bon déroulement de la vie en société. C’est pour tous ces faits que je conseille la pièce Nous qui habitons vos ruines.
Le jeudi 7 février, dans le cadre de notre cours de Français, nous avons assisté à la représentation de la pièce intitulée Nous qui habitons vos ruines à la salle de l’ancien évêché à Uzès. Elle a été jouée par la compagnie de théâtre Interstices, écrite par Barbara Métais-Chastanier et mise en scène par Marie Lamachère.
Avant la représentation, j’ai eu la possibilité de faire une rencontre avec les trois acteurs de la pièce : Michaël Hallouin, Laurélie Riffault et Damien Valero, dans un camion aménagé en petite roulotte qui fait office de loge, c’était très intéressant car nous avons pu discuter et échanger nos avis sur le fait de vivre en communauté, comme il est question dans la pièce, ils nous ont expliqué qu’ils ont voyagé pendant plusieurs mois à la rencontre de ces communautés afin de comprendre leur fonctionnement.
Cette pièce a pour thème le vivre ensemble dans la société actuelle, qui est très complexe.
J’ai beaucoup aimé la manière originale dont elle débute, on assiste à une très grande série de questions posées par les acteurs, mais sans dialogue entre eux, qui nous fait le tableau de la société à la manière d’un long questionnaire, ils brisent ici le quatrième mur. Cela nous pousse à une réflexion, une remise en question sur notre identité et notre place dans la société, et cela avec humour. C’est seulement après que les acteurs entrent dans leur rôle et que l’on nous introduit les personnages et leur histoire. Antoine, qui vit avec son compagnon Vincent depuis huit ans et vient de finir sa thèse sur la philosophie du philosophe Charles Fourier, se rend compte que malgré tous ses diplômes, il ne sait rien faire de ses mains. Il décide alors de tout quitter et rejoint une communauté en Lozère où il rencontre Alouna qui va lui apprendre les règles de vie. D’autres personnages interviennent dans la pièce, mais il n’y a que trois acteurs, donc ils jouent plusieurs personnages. C’était intéressant de voir comment ils changeaient de rôle simplement à l’aide de perruques, mais parfois c’était très compliqué de garder le fil de l’histoire, d’autant plus qu’elle est entrecroisée avec des passages de réflexion philosophique.
Les seuls éléments de décor sont une sorte de cage métallique et une branche d’arbre qui, je pense, symbolisent le milieu urbain et rural. J’ai bien aimé ce décor car il était très minimaliste et permettait ainsi de se concentrer sur ce que disaient les personnages et pas sur des détails matériels, quelques accessoires et des éléments de son et lumière suffisaient à situer l’environnement de la scène.
Je recommande vivement cette pièce de théâtre, je l’ai beaucoup aimée, elle est drôle et elle raconte une belle histoire, tout en nous amenant à une réflexion sur qui nous sommes et sur ce que nous voulons être pour vivre dans un monde juste.
Alexandre LEVEQUE, 1ère S1.
Manon Castanier 1ES1 Date : 7 Février 2019.
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Critique Théâtrale
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Une réflexion sur le monde individualiste qui nous entoure par le renouveau vital que vit Antoine, le personnage principal.
Le 7 Février 2019, aux alentours de 20h30, la pièce de théâtre Nous qui habitons vos ruines jouée par la Compagnie Interstices dont Michaël Hallouin, Laurélie Riffault et Damien Valero qui interpréteront plusieurs personnages au cours de celle-ci, s’est déroulée à la salle de l’Évêché de la ville d’Uzès pour une durée d’une heure et quarante-cinq minutes. Des gradins face à la scène où s’est déroulé le spectacle ont accueilli, à vue d’oeil, plus d’une centaine de personnes aux âges différents. Ici, le point de vue d’une lycéenne vous est conté.
Au début, on retrouva un décor sobre, grisâtre, avec une imposante branche d’arbre sans doute factice, sur le sol. Au centre, se trouva une construction rectangulaire et métallique que l’on pourrait qualifier de « cage » dont la sortie/porte est en verre. Au cours du spectacle, cette « cage » figurera des domiciles aux lieux différents ; d’un banal appartement parisien à un habitat des plus simple, où l’on vit en collectivité : deux mondes totalement opposés. Un jeu de lumière est également réalisé au cours du spectacle, entre lumière tamisée et lumière blanche mettant en valeur des éléments particuliers. Il a été également introduit des bandes sons -d’une musique « métal » à des discours politiques-, souvent assourdissantes, en faisant appel à l’ingénieur son qui a fait un très bon travail.
Au début de la pièce, trois acteurs-personnages apparaissent, sans déguisement particulier.
Ils confrontèrent des faits, des idées, des pensées, des affirmations et des questionnements politiques, sociologiques, scientifiques/technologiques en les énumérant à la suite, en s’adressant au public. Au départ, les associations des paroles parurent difficiles à comprendre. De plus, nous pouvons ajouter que la pièce est divisée par la suite en cinq interstices, comparables à des épisodes.
Dans ces interstices, on rencontre Antoine, professeur de philosophie parisien rédacteur d’une thèse sur Charles Fourier dont la théorie utopique n’a pas de secret. Antoine, vit une relation amoureuse avec un homme, Vincent. Du jour au lendemain, il décide de s’enfuir, prendre sa vie en main et part, avec un camion. Il arrive en Lozère, au milieu de nulle part où il rencontrera onze personnes vivant en collectivité, dans des conditions de vie simplistes, en s’entraidant pour les tâches quotidiennes. La « cage » et toute la scène permettrons d’illustrer l’habitat en question ; il sera nommé « le frigo ». Ne serait-ce pas la rencontre avec un monde en parfaite cohésion avec la philosophie utopiste d’Antoine ?
Pour conclure, ce spectacle est à voir. Nous avons assisté à un moment de méditation sur nos actes quotidiens, grâce aux comédiens qui ont joué les rôles des personnages à merveille. Cette pièce de théâtre permet de prendre en compte les absurdités réelles et quotidiennes qui peuvent nous détruire nous, en tant qu’êtres humains qui ne profitons peut-être pas assez de la durée de sa vie. En regardant cette représentation, vous êtes invités à trouver des solutions pour pouvoir vivre dans un monde en parfaite cohésion sociale.